26 septembre 2024

L’actualité de l’académie

CDEN DU RHÔNE – 17/09/2024

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CDEN DU RHÔNE – 17/09/2024

La FSU était présente au Conseil Départemental de l’Education Nationale du 17 septembre 2024 pour faire remonter les demandes des collègues et les informer sur les restructurations qui auront lieu dans les collèges de la métropole de Lyon et du département du Rhône.

Déclaration préalable de la FSU

Déclaration préalable de la FSU

Élèves sans toit
La FSU, conjointement avec la FCPE, a salué l’action des citoyens et collectifs qui, en occupant des établissements scolaires pour mettre à l’abri des familles d’élèves sans domicile, pallient les carences de l’État (pourtant tenu par des engagements internationaux et des lois à ce sujet). Elle appelle à une réaction des pouvoirs publics. La préfète s’en est tenue à une déclaration sur les 100 millions d’euros dépensés pour hébergés ces familles, et dénonce un manque de « fluidité » dans les hébergements. Pour la FSU, si 100 millions ne suffisent pas, alors davantage de moyens doivent être utilisés pour « qu’il n’y ait plus un sans-abri dans les rues », selon la promesse de notre président en 2017.

Restructurations
Dans la métropole, deux nouveaux établissements vont être livrés (Katia Kraft à Vénissieux, et le collège du Val de Saône à Albigny), et de nombreuses restructurations/travaux sont en cours ou prévus.
Dans le département, deux nouveaux collèges ouvriront également leurs portes en 2025 : Jacques Chirac à Limas, et Jean d’Ormesson à Genas. Outre que ce sont à nouveau deux noms d’hommes de droite, dans des secteurs où aucun collège ne porte le nom d’une femme, la localisation du collège Jacques Chirac en particulier fait polémique (situé à côté du collège Maurice Utrillo). Si les collègues n’ont finalement pas été écoutés là-dessus, nous avons réussi à obtenir que la carte scolaire favorise suffisamment la mixité sociale entre les deux établissements, évitant qu’un collège ait un IPS plus élevé que l’autre.
Nous avons fait remonter les inquiétudes des collègues des établissements environnants, au sujet des postes supprimés par la baisse d’effectifs, et avons demandé à ce que l’ouverture de nouveaux établissements soit l’occasion de conserver des postes pour diminuer les effectifs par classe.
Concernant les établissements qui, pour accueillir les élèves en surnombre, disposaient de modulaire, nous sommes intervenus pour que ceux-ci soient supprimés de manière progressive, au fur et à mesure que des élèves seront accueillis dans les nouveaux établissements.

UPE2A
La FSU a fait remonter les problèmes d’affectation d’élèves en UPE2A : certains n’étaient toujours pas affectés alors que leur test de positionnement avait été fait il y a plusieurs mois. Nous avons obtenu que les délais entre test de positionnement et affectation soient raccourcis à une semaine, quitte à ce que les élèves soient affectés dans un niveau inférieur (5e au lieu de 4e) en cas d’absence de place dans le niveau souhaité, en attendant qu’une place se libère. Cela permettra à éviter les déscolarisations trop longues d’élèves allophones déjà en difficulté (ce qui concerne entre 3000 et 4000 nouveaux arrivants chaque année dans le département). Rappelons que l’IMP fléchée pour l’UPE2A est toujours d’actualité.

8h/18h en REP
Actuellement, seuls Vénissieux, Villeurbanne et Vaulx-en-Velin sont concernés par cette mesure, et disposent pour cela de 24157 HSE. Le soutien scolaire devrait être proposé prioritairement à des enseignants volontaires, pour limiter l’entrisme des associations/entreprises privées.

Dotations pour le privé
La FSU s’est insurgée contre le montant des subventions facultatives (au titre de la loi Falloux) allouées aux établissements du privé dans le département : pour les années précédentes, on parle de 720 000 € versés par le département du Rhône, et de 1 million d’€ par la métropole. Le département du Rhône nous a fait savoir que ces subventions avaient diminuer de 40% entre 2023 et 2024, passant à 420 000€.
La FSU rappelle que ces subventions ne font pas partie des dotations obligatoires, et destinées à des établissements qui bénéficient déjà de mécènes et des frais d’inscriptions parfois élevés des familles, tout en pratiquant ouvertement une ségrégation sociale. La FSU demande à ce que l’argent public soit alloué à l’école publique, qui accueille tous et toutes les élèves, sans discrimination.