La circulaire précisant les modalités de mise en œuvre des séquences d’observation en milieu professionnel est parue au BO du 28/03/24 : https://www.education.gouv.fr/bo/2024/Hebdo13/MENE2400643C
1.Préparation des stages :
« La séquence d’observation est préparée en amont de sa réalisation »
L’analyse du SNES-FSU : sur quels horaires et dans quel but réaliser le travail préparatoire ? Il n’appartient pas aux personnels enseignants de « donner pleinement son sens » pédagogique à une séquence d’observation obligatoire, imposée en dépit de leurs objectifs d’apprentissage, uniquement pensée pour communiquer sur la prétendue « reconquête du mois de juin ». Occuper les élèves n’est ni un projet pédagogique, ni un projet éducatif.
2. Encadrement des stages :
« Sous statut scolaire, les élèves restent en effet sous l’autorité de leur chef d’établissement en lien avec un personnel référent dans l’établissement ».
L’analyse du SNES-FSU : Les ORS des enseignant
Le SNES-FSU appelle l’ensemble des personnels encadrant les classes de Seconde à refuser cette charge de travail supplémentaire. es prévoient le conseil aux élèves dans le choix de leur projet d’orientation et non pas un rôle de « référent » . La pression risque d’être forte pour faire accepter la tâche de « référent e » à tout e professeur e principal e de Seconde.
3. Suivi des stages
« L’élève et son tuteur disposent pendant toute la période d’un contact joignable dans l’établissement scolaire. »
L’analyse du SNES-FSU : Quels personnels seraient disponibles pour un tel suivi sur toute la période du 17 au 28 juin, alors qu’ils doivent assurer la surveillance et la correction des épreuves écrites, puis les épreuves du Grand Oral et l’oral de français ? Ce suivi des stages est totalement inapplicable.
4. Exploitation pédagogique des stages
« La séquence d’observation donne lieu à une exploitation pédagogique en classe de première."
L’analyse du SNES-FSU : Le paragraphe consacré à « l’exploitation pédagogique » est extrêmement court et ne comprend rien sur une éventuelle évaluation du stage, ce dont le SNES-FSU ne peut que se féliciter. En aucun cas, il ne saurait être imposé aux élèves de rédiger des rapports, pas plus que la hiérarchie ne peut imposer aux personnels de les évaluer. Par ailleurs, les emplois du temps des élèves de première sont déjà suffisamment chargés et complexes, sans avoir à « exploiter pédagogiquement » les stages plus de deux mois après leur déroulement !
5. Quid des élèves sans stage (ni SNU, ni séjour linguistique à l’étranger) ?
Ces élèves pourront « notamment bénéficier de solutions en ligne de découverte des environnements professionnels et y effectuer des recherches documentaires pour préciser ou parfaire son projet d’orientation. »
L’idée de confiner les élèves de Seconde n’ayant pas trouvé de stage dans leurs établissements jusqu’à la fin du mois de juin relève de la même préoccupation : surveiller et occuper les jeunes, jusqu’à l’absurde, alors que leur année scolaire est terminée, leur orientation décidée, les bilans des conseils de classe signés et envoyés aux familles.
Le SNES-FSU appelle tous les personnels à refuser de participer à la mise en place des stages obligatoires de juin en Seconde, que ce soit pour leur préparation, leur suivi, ou leur prétendue « exploitation pédagogiques ». Nous n’avons pas à nous « mobiliser » pour un dispositif non seulement inutile mais nuisible.
Lien vers l’article complet du SNES-FSU :https://www.snes.edu/article/stages-de-juin-en-seconde-ne-rien-se-laisser-imposer/