Les modifications du DNB sont parues dans un arrêté et une note de service au BO du 4 janvier 2018 : https://www.education.gouv.fr/au-bo...
Le SNES-FSU avait demandé, entre autres, l’abandon du bilan de fin de cycle et la refonte du LSU, la prise en compte de toutes les disciplines dans le contrôle continu, la réécriture des « sujets zéro » dans le sens des programmes qui permettent aux élèves d’exercer leur esprit critique et leur réflexion, et un véritable cadrage pour un examen national, terminal et anonyme. Pour éviter la hiérarchisation des disciplines, le SNES-FSU avait fait adopter au CSE un amendement pour que chaque épreuve terminale soit notée sur 80. Le ministère ne l’a pas retenu.
Petit progrès sur les épreuves !
Par rapport au précédent arrêté, les articles 2 et 3 différencient les épreuves disciplinaires, ce qui revient pour l’élève à passer cinq épreuves En effet, les épreuves redeviennent « disciplinaires », après la superposition du français et de l’histoire-géographie-EMC en 2017, entraînant de nouvelles modalités pratiques liées à la réalisation des épreuves du DNB (plus de problème de conservation des énoncés entre l’épreuve de français et celle d’HG-EMC ). Mais, ce sont ces problèmes d’ordre organisationnel uniquement qui ont permis cette avancée ou plutôt ce recul du ministère.
Des sujets zéro de mathématique et de français on été mis en ligne, mais les évolutions sont mineures.
Par ailleurs, l’histoire des arts est officiellement réintégrée comme une possibilité de sujet d’oral. « L’épreuve orale de soutenance d’un projet permet au candidat de présenter l’un des objets d’étude qu’il a abordés dans le cadre de l’enseignement d’histoire des arts, ou l’un des projets qu’il a menés au cours des enseignements pratiques interdisciplinaires du cycle 4 ou dans le cadre de l’un des parcours éducatifs (parcours Avenir, parcours citoyen, parcours éducatif de santé, parcours d’éducation artistique et culturelle) qu’il a suivis. »
Toutefois, comme l’an dernier, à l’oral, si une partie est faite en LV, l’emploi de la langue vivante est valorisé, sans qu’un quota de points défini ait été précisé par les textes.
Aucun changement à noter non plus du côté du poids des épreuves terminales, auxquelles sont attribués 400 des 800 points (auparavant 300 des 700)
Aucune modification concernant le calcul des points attribués grâce au bilan de fin de cycle !
Contrairement au projet initial du ministère présenté au Conseil supérieur de l’éducation, le barème du bilan de fin de cycle n’a pas été modifié. C’est regrettable puisqu’il proposait d’attribuer 35 points au lieu de 40 au niveau de maîtrise satisfaisante. Le forfait de point est finalement maintenu à 40 points. Nous sommes toujours face au même problème : la majorité des élèves obtiennent assez de points grâce au bilan de fin de cycle pour prétendre au DNB avant même le passage des épreuves écrites terminales.
Cela reste très éloigné de ce qu’attendait le SNES, à savoir : une remise à plat du DNB, avec une évaluation de toutes les disciplines !!!
Les modalités d’évaluation en collège continuent de poser de nombreux problèmes. Le SNES appelle à une remise à plat de tous les textes sur l’évaluation depuis la mise en place de la réforme !!!