14 janvier 2021

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Le 19 janvier : journée de mobilisation et de grève des AED

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Le 19 janvier : journée de mobilisation et de grève des AED

journée de mobilisation nationale pour les AED le mardi 19 janvier à l’appel du SNES et une très large intersyndicale.

grève Voir l’appel intersyndical national ici : https://www.snes.edu/wp-content/upl...

  • Vies scolaires en grève à 100 % le 19 janvier : collège Jean Moulin Villefranche , collège Gabriel Rosset,
  • Grève très suivis par les AED : Lycée Hélène Boucher , Lycée Hector Guimard, Lycée La Martinière-Duchère (70% d’AED), Collège Asa Paulini (30% d’AED), Collège Jean de Tournes (15% d’AED)...

à Lyon  : rassemblement devant le rectorat à 14h (rue de Marseille – Lyon 7)
Près de 50 AED rassemblés devant de le rectorat de Lyon pour exiger des recrutements, une amélioration des conditions de travail et de rémunération, et demander des moyens pour faire face aux aménagements du protocole sanitaire.

Compte-rendu de l’audience :

Suite à la mobilisation devant le rectorat pour le recrutement massif d’AED, nous avons été reçus en audience ce mardi 19/01 à 14h30 par M. Cyril Seguin, Directeur académique, et M. Aurélien Sauvage, Chef de bureau à la DOS – « moyens non-enseignants ».

Nous étions quatre représentants syndicaux à porter la voix des AED (SNES-FSU, CGT Educ-action, Sud-Solidaire et FO).

Nous avons demandé que soient prises en compte les conditions de travail très dégradées que subissent en ce moment les AED, à cause du protocole sanitaire et du manque généralisé d’AED depuis des années. Nous avons rappelé que déjà avant le covid, aucun recrutement d’AED n’avait été fait depuis au moins 2016, et qu’aucun n’était prévu pour l’an prochain, alors que l’académie se prépare à accueillir 2400 élèves supplémentaires dans le secondaire.

Nous avons donc demandé que des moyens humains pérennes soient créés, et des moyens temporaires supplémentaires durant la crise sanitaire, afin de faire face à la surcharge de travail.

  • Pour les moyens provisoires, M. Seguin que des remplacements étaient assurés dès qu’un AED était absent, et que le contexte actuel n’était pas une question de moyens mais de « réorganisation », en assurant que les chefs d’établissements pouvaient demander aux AED de répartir différemment leurs heures sur l’année pour en faire davantage en ce moment, et moins plus tard, ou en répartissant mieux le travail dans les équipes. Il a également précisé plusieurs fois que « les AED ne sont pas les seuls à souffrir de la situation » (ce à quoi nous étions bien d’accord) et que « les AED n’ont pas l’exclusivité du contrôle du masque et du gel ». Nous avons alors précisé que quand chaque professeur gère sa classe à chaque heure, les AED peuvent faire face à l’ensemble des élèves de l’établissement en début ou en fin de journée, ou à la cantine.

Ce manque de connaissance du terrain nous paraissant invraisemblable, nous avons rappelé que la crise sanitaire pouvait durer toute l’année, rendant difficile un rattrapage des heures, et qu’une « organisation différente » n’était pas possible quand des tâches supplémentaires se rajoutent sans que d’autres disparaissent (distribution du gel, vérification des règles sanitaires, surveillances des salles entre deux cours dans le cadre du protocole « une salle par classe », etc.).

  • Concernant les moyens pérennes, les mêmes arguments que les dernières fois nous ont été ressortis : l’enveloppe de moyens allouée par le rectorat et le ministère est « limitée », et qu’ils la répartissent au mieux. Mais c’est oublier que cette enveloppe se négocie. M. Seguin nous a alors dit que notre demande avait été entendue et qu’ils la feraient remonter. L’avenir nous dira si, plus qu’entendus, nous auront été écoutés (mais les mêmes réponses nous avaient déjà été faites auparavant).

Nous avons également demandé qu’une prime soient alloué aux AED en reconnaissance de la surcharge de travail que leur impose la situation sanitaire, et que la prime REP leur soit enfin versée.

  • La seule réponse de l’administration a été de dire que « comme les AED ne bénéficient pas du statut de fonctionnaire, ils ne peuvent légalement pas toucher ces primes ». Nous avons précisé que le gouvernement était en mesure de modifier ces dispositions, et insisté pour que M. Seguin nous dise que notre demande « sera remontée au ministère ».

Nous avons à nouveau réclamé que le respect des droits des AED, soient respectés, particulièrement concernant les heures de formations et les jours pour fractionnement des congés.

  • Après avoir proposé que « les AED concernés saisissent le tribunal administratif » (montrant une méconnaissance totale de la précarité et des pressions au renouvellement du contrat que peuvent subir les AED de la part des chefs d’établissement), et après que nous ayons précisé que cela était difficile concevable pour les personnels, M. Seguin nous a dit qu’une note de service aux chefs d’établissement serait rédigée à ce sujet. Concernant les heures de fractionnement, l’administration ne semblait pas connaître ce droit (qui permet quand même aux AED de bénéficier de deux jours de congés supplémentaires).

On le voit, face à la méconnaissance du terrain et à des réponses clairement insuffisantes, la mobilisation doit continuer, pour enfin obtenir des conditions de travail dignes et une rémunération juste !

À l’AG intersyndicale qui a suivi, nous avons décidé d’inviter tous les AED à rejoindre la grève et la manifestation du 26 janvier, avec l’ensemble des personnels éducatifs, et à se réunir pour décider de la suite de l’action.