Cet été, ayant décidé « la trêve », Macron était au cœur de la parade des JO. Le gouvernement Attal démissionnaire multipliait les décrets d’application de mesures anti-sociales.
Dans les rues de Lyon, du jour au lendemain, des femmes se retrouvent de la maternité à la rue : à la mi-août, des bébés de 5 jours, 11 jours étaient dehors, 160 familles ne pouvaient être mises à l’abri.
La mise à l’abri dans l’urgence relève de la compétence de l’État ; celle des « mères isolées avec enfant de moins de 3 ans » relève de la Métropole (au titre de la protection de l’enfance).
En juin, l’État a revu ses critères. La préfecture a décidé qu’avoir « un enfant de moins d’un an » n’était plus un critère de vulnérabilité suffisant pour une mise à l’abri de familles. Puis, la Métropole de Lyon mettait fin à sa décision prise depuis 4 ans de la mise à l’abri de familles « en raison d’une situation budgétaire contrainte ».
Des collectifs militants font le maximum pour assurer la mise à l’abri des plus vulnérables. Mais ne peut alors oublier que ce sont les décisions de l’État qui organisent la destruction des politique sociales ; et la baisse puis le gel des dotations allouées aux collectivités pèsent lourdement sur leurs équilibres financiers.
Face à cette situation (à la mi-septembre, 24 enfants scolarisés sont sans toit…), il y a urgence de centraliser les mobilisations contre le pouvoir alors que s’annoncent des coupes drastiques dans le budget de l’État.
Hélène Bertrand.