15 mai 2023

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Compte rendu de l’AG « fracture numérique » du 27 avril

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Compte rendu de l'AG « fracture numérique » du 27 avril

Maryse Artiguelong, membre du bureau de la Ligue des droits de l’homme (LDH) et qui anime un groupe de travail « liberté et numérique » est intervenue lors de notre assemblée générale du jeudi 26 avril sur la fracture numérique.

Bien que l’accès à internet soit reconnu comme un droit humain par L’ONU, M.Artiguelong a rappelé qu’il subsiste des inégalités d’accès géographiques (zones blanches) , économiques (coût des appareils et des abonnements) , sociales et générationnelles (déficit de compétences dans le maniement de l’outil).

L’illectronisme touche 17 millions de personnes, dont 67% des plus de 75 ans, 34 % des sans-diplômes, 23% des agriculteurs.
Cette fracture numérique entraîne des discriminations dans l’accès à l’éducation, à la santé, à l’emploi, à la liberté d’expression.

Notre intervenante a insisté ensuite sur les risques attachés à l’utilisation d’internet.
Elle a rappelé l’importance des efforts individuels de sécurisation des données personnelles, préconisant l’usage de codes confidentiels non-stéréotypés, reprenant par exemple un début de poème, y mêlant des chiffres, remplaçant « a » par @, et autres subterfuges destinés à dérouter individus et logiciels malveillants.

Elle a évoqué la question du profilage, à la fois par les moteurs de recherche, conseillant de préférer à Google ceux les mieux sécurisés (Firefox, Qwant ou Tor ) ; et par l’utilisation de cookies, petits fichiers déposés dans l’ordinateur à chaque recherche, dont l’utilisation sans consentement ou l’acceptation contrainte peuvent être dénoncées sur le site de la CNIL.

Elle a aussi insisté sur l’impact d’internet dans le débat public à travers la question de la haine en ligne, soulignant les difficultés à réguler l’expression des opinions, en raison du manque de moyens humains au sein des plate-formes et de l’inefficacité pratique des textes européens (Digital act).
La solution la plus sûre reste la fermeture des comptes.

Enfin, elle s’est inquiétée de l’émergence de l’intelligence artificielle, laquelle est susceptible, en l’absence de classement des données, de renforcer considérablement la diffusion des fake-news.
La Ligue des droits de l’homme s’oppose à l’utilisation de l’intelligence artificielle pour la reconnaissance des émotions et la reconnaissance faciale. Elle dénonce les dangers que l’I.A. fait peser sur la démocratie.

Denise Bordes