12 mars 2021

Métiers - conditions de travail

Auto-évaluation des établissements

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Auto-évaluation des établissements

1- Le dispositif d’auto évaluation : qu’est ce que c’est ?

Cette année 43 collèges de notre académie sont concernés par un nouveau dispositif d’évaluation institué par la loi dite « Pour une école de la confiance » de juillet 2019. Cette évaluation est divisée en deux temps : auto-évaluation puis évaluation externe et devrait concerner à l’avenir l’ensemble des EPLE. L’objectif, dans la logique du New Public Management, est de faire mieux avec moins et de reporter les difficultés sur les personnels.


Sur la forme, alors que les établissements et leur fonctionnement sont largement impactés par la gestion de la crise sanitaire, il n’y avait aucune urgence à enclencher ce dispositif. Sur le fond, la nouvelle évaluation des EPLE entend imposer des dispositifs issus du New Public Management qui ne sont pas sans conséquences sur les établissements, et, à travers eux, sur les personnels. L’objectif étant est de passer d’une logique d’obligations de moyens à une logique d’obligation de résultats. La méthode, basée sur une participation des collègues, est lourde, délétère et chronophage.

Vous trouverez une fiche qui décortique la logique qui sous tend ce dispositif d’évaluation ci-dessous.

Fiche Évaluation des établissements

2- Le SNES-FSU appelle les collègues

1- à se réunir et à décider collectivement de ne pas entrer dans cette démarche

2- Le rectorat ayant précisé que, cette année, seuls les établissements volontaires participaient à ce dispositif, le SNES-FSU appelle les équipes à s’adresser au recteur pour faire part de leur volonté de ne pas participer à cette auto-évaluation. Alors qu’initialement, 65 étaient intégrés au dispositif, il n’y en a désormais plus que 43.
Voir la proposition de courrier ci-dessous

Proposition de courrier

3- à dénoncer les manques dans leur établissements (effectifs par classe, horaires d’enseignement, manque de personnels d’orientation, de vie scolaire, de santé…)

3- Des témoignages de collègues

1- Collège de culoz : Au collège de Culoz, l’auto-évaluation nous est présentée comme réponse au mal-être et à la défiance vis-à-vis de l’Institution.
La comparaison de questionnaires proposés pour les enseignants et pour les non-enseignants est édifiante ; le nôtre, une autocritique à l’aune d’attentes sorties d’un chapeau ministériel ; pour les non-enseignants, pas d’évaluation de leur travail. Pour les « usagers », il s’agit d’évaluer le bien-être des élèves ... et le travail des professeurs. À quand une délégation d’inspection ?
Cette évaluation n’apaise pas les tensions ni le mal-être. Elle les envenime et accentue.

2- Collège Dasté St Etienne : Au collège Jean Dasté (Saint-Étienne), l’annonce de l’auto-évaluation a été très mal reçue : la très forte dégradation des conditions de travail, les réponses méprisantes face aux luttes menées pour que le REP conserve des moyens, l’absence de réponse à nos demandes d’AG, rendaient l’idée de cette pseudo consultation totalement décalée.
Devant le rejet unanime de devoir en plus consacrer du temps hors service à cette absurdité, nous avons fini par obtenir une AG consacrée aux problèmes du collège.
Plus de 90 % des collègues se sont refusés à participer à l’auto-évaluation. Nous avons parallèlement organisé notre bilan de l’évolution du collège sur les dernières années.

3- Collège Pagnol Pierre-Bénite : Les élus du collège Marcel Pagnol de Pierre-Bénite ont appris lors d’un CA que l’établissement était retenu pour la mise en place de l’auto-évaluation - véritable usine à gaz avec un calendrier contraint alors même que le climat scolaire dégradé était la priorité du moment.
Les représentants du SNES, après consultation des collègues, ont donc informé la direction du collège que les personnels ne participeraient pas à cette expérimentation.