Compte-rendu de l’audience du 17 novembre 2021
Un rassemblement s’est tenu mercredi 17 novembre. Nous manifestions pour l’abrogation des projets locaux d’évaluation et le retour aux épreuves terminales, nationales et anonymes du bac, seules garantes de la valeur du diplôme, de l’égalité des candidats face à l’examen, et de la liberté pédagogique des enseignants. Il s’agissait également d’exiger que cessent immédiatement les pressions et intimidations des inspecteurs et des chefs d’établissement sur les équipes
À cette occasion, l’intersyndicale SNES-FSU , CGT, Sud Éducation , FO, SNALC a été reçue en audience par Olivier Curnelle, secrétaire général et Michel Moreau, doyen des inspecteurs.
Le PLE : une arme locale au service du chef d’établissement et de l’inspecteur
Nous avons rappelé les motifs de notre opposition aux PLE, en démontrant qu’il s’agissait d’avantage d’une volonté de cadenasser nos pratiques professionnelles et de mettre à mal notre liberté pédagogique plutôt que de rétablir l’égalité de traitement des élèves, devenue impossible avec la mise en place du contrôle continu.
Nos interlocuteurs n’ont absolument pas essayé de nous convaincre du contraire. À l’inverse, il nous a été signifié qu’il n’y aurait pas d’harmonisation des PLE au niveau académique ou à l’échelle des bassins. L’objectif est de permettre au chef d’établissement, « premier pédagogue de l’établissement » comme l’a rappelé le secrétaire général, d’harmoniser les pratiques au sein d’un même établissement. Le doyen des inspecteurs a quant à lui insisté sur le fait que le PLE était surtout à la disposition de l’inspecteur référent de l’établissement.
Les PLE : un dispositif programmé pour contraindre notre liberté pédagogique
Alors que nous rappelions notre liberté pédagogique, le secrétaire général a rappelé qu’elle était bornée par le projet d’établissement et le règlement intérieur. Tout ce qui y est inscrit, contraint les personnels.
Il existe donc une parade pour désamorcer les PLE ; n’accepter aucune inscription au projet d’établissement ou au règlement intérieur.
La Covid : seule responsable du stress ressenti par les élèves et les équipes
Le contrôle continu est générateur de stress pour les élèves et leurs familles ce qui entraîne des pressions sur le corps enseignant. La mise en place des PLE noircit encore le tableau puisqu’elle génère des tensions au sein même des équipes.
Que nenni ! Les remontées qu’on a des établissements (et que le rectorat semblerait avoir aussi) sur la situation de stress des élèves et des enseignants n’est pas liée à la mise en place du contrôle continu et des PLE mais à la situation sanitaire : collègues et lycéens décompenseraient et géreraient moins bien les tensions. Au mieux, on nous concède des causes « multifactorielles » .
Halte aux pressions institutionnelles :
A partir des remontées que le SNES avait des établissements, nous avons fait état des pressions institutionnelles subies par les équipes : menaces d’annulation des voyages, manipulation des compte-rendus de conseil pédagogique, mise en concurrence des équipes, descente d’inspecteurs dans certaines disciplines pour faire réécrire des passages, intimidation des collègues par l’inspection …
Le secrétaire général a pris en notes nos remontées. Il a assuré qu’il interviendrait auprès des chefs d’établissement et inspecteurs avec qui il se concertait chaque semaine.