La mobilisation continue contre le choc des savoirs et les groupes de niveaux. Non, nous ne trierons pas nos élèves pour la rentrée 2024.
Des établissements toujours très mobilisés sous diverses formes : AG, collèges morts, motions en CA, communiqués de presses, audiences, actions avec les parents, grèves...
Le choc des savoirs est une attaque sans précédent contre le collège et nos métiers. Le gouvernement veut nous l’imposer malgré le refus de toute la profession, des parents, de la hiérarchie. Dès la rentrée 2024, les élèves de Sixième et Cinquième seront répartis dans trois groupes pour les cours de français et mathématiques. Ce système sera généralisé aux Quatrième et Troisième à la rentrée 2025. Si la notion de niveau n’apparait plus, le texte publié dans la nuit du samedi 16 mars explicite : « Les groupes des élèves les plus en difficulté bénéficient d’effectifs réduits. » Il affirme que les groupes de niveau se feront bien à la rentrée 2024 : « Sur les trois quarts de l’année au moins, il faut que les élèves suivent leurs enseignements en français et en mathématiques dans les groupes de niveau. Donc la règle, c’est le groupe, et l’exception, très encadrée, c’est la classe ». De plus, le maximum de 15 élèves pour le groupe dit « faible » ne figure pas dans l’arrêté. Comme pour les ULIS et les « CP à 12 », ce seuil ne sera au mieux qu’indicatif dans une note de service, mais jamais garanti ! Pour les élèves en difficulté, l’école se résumera à des connaissances de base pour permettre une employabilité précoce, quitte à ne pas traiter certaines disciplines.
Ce tri scolaire sera évidemment un tri social enfermant les élèves les plus fragiles dans une trajectoire leur interdisant l’accès l’une des trois voies du lycée et accroitra la pression scolaire sur les élèves et les familles dès l’école primaire.
Pour les enseignant.es il s’agit d’une attaque frontale contre nos conditions de travail et le sens de notre mission. L’éclatement partiel et l’organisation des classes en regroupements vont contraindre à l’extrême les emplois du temps
A cela s’ajoute la suppression de la technologie en Sixième, la refonte des programmes, l’ajout annoncé du théâtre, le tout avec globalement moins de moyens humains.
Le SNES FSU de Lyon organise un stage « collège » le 21 mai. Nous aurons l’occasion d’évoquer la réforme du collège à venir, la découverte des métiers dès la 5e, l’école inclusive et sa mise en place sans moyens, la place de l’enseignement privé dans le système scolaire, le projet du SNES FSU pour le collège.
Pour s’inscrire : https://lyon.snes.edu/spip/Stages-et-reunions-de-Formation-Syndicale.html