En janvier 2023 le ministère annonçait la suppression de la technologie en sixième en promettant un renforcement de la discipline au cycle 4. Pourtant la rentrée 2023 et la préparation de la rentrée 2024 démontrent l’analyse du SNES FSU sur un véritable plan social dans cette discipline. Cette mesure est brutale et incohérente au regard des enjeux qui se posent pour l’avenir : l’importance de comprendre le monde qui nous entoure et des objets qui le composent. Cette décision provoque une profonde indignation, d’autant plus qu’elle est justifiée par la nécessité de financer du soutien ou de l’approfondissement en français ou en mathématiques, dispositif supprimé à la rentrée 2024.
En guise de renforcement, c’est un véritable plan social qui se met en place. A la rentrée 2024, 30% des postes supprimés sont en technologie. Dans le détail, cela monte à 47% dans le Loire, 35% dans le Rhône. Au total, c’est 24 postes supprimés.
Les enseignants de technologie continuent de faire face à une détérioration de leur situation. Les moyens horaires et financiers sont en constante dégradation et il manque des enseignants pour couvrir les besoins. Le SNES-FSU exige que l’heure d’enseignement en technologie soit rétablie en 6ème.
La technologie vise bien à offrir une culture technique commune à tous les élèves. Pour le SNES-FSU, cet enseignement doit être organisé selon trois lignes directrices : la pratique technologique, la connaissance technologique et la nature de cette dernière.
L’orientation disciplinaire calquée sur les sciences et technologies industrielles du lycée ne convient pas aux collégiens.
Les programmes doivent être repensés afin que la technologie reste une discipline d’enseignement général et obligatoire pour tous les élèves du collège de la Sixième à la Troisième, redevienne une discipline d’action et de raisonnement en s’appuyant sur la pratique des élèves et la pédagogie de projet.
Enfin le nouveau projet de programme de cycle 4 a été construit sans prévoir les moyens spécifiques pour la mise en œuvre (humains, de formation, d’heures, financiers…) et va mettre en difficulté les enseignant es. Ils et elles continueront donc de faire face à une détérioration de leur situation. Le SNES-FSU demande une clarification des différentes les démarches mentionnées dans le programme et des précisions concernant les approches pour l’apprentissage.
Le SNES-FSU demande la réouverture d’un concours de recrutement spécifique en technologie, sans laquelle la discipline court un risque majeur.