28 janvier 2021

L’actualité de l’académie

LYON : Collège R. Dufy

    Partager cet article :

Info du 28/01/2021

Motion au CA :

Au vu de la DHG présentée, la politique du gouvernement s’inscrit dans la logique des
préconisations de l’OCDE :

"Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles et aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription
de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement. Cela se fait au coup par coup, dans une école et non dans un établissement voisin, de telle sorte qu’on évite un mécontentement général de la population.« Extrait des »cahiers de politique" n°13 de l’OCDE (1996)

De toute évidence, c’est la qualité du Service Public d’Education qui est en jeu.
Mais nous n’avons pas la possibilité légale de voter séparément la DHG et sa répartition.
C’est pourquoi nous nous prononçons contre cette DHG que nous jugeons insuffisante pour les raisons suivantes :

  • Le volume global est insuffisant pour diminuer les effectifs des classes et maintenir des groupes partout notamment dans toutes les disciplines linguistiques et en sciences : la DHG 2021-2022 supprime 14,5 heures postes, 11,5 heures d’allocation progressive de moyens alors même que les HSA augmentent de 5,5 HSA par rapport à un total d’HSA déjà trop élevé en 2020-2021.
  • La proportion des heures supplémentaires (HSA et HSE) que nous sommes contraints d’absorber est en nette hausse au fil des ans. Elle fragilise les moyens donnés puisqu’elle nous contraint à répartir la pénurie, et à utiliser les heures-marges pour empêcher la création de trois compléments de service.


La conjugaison de ces facteurs produit des effets que les personnels ne peuvent accepter :

  • Le maintien d’effectifs chargés en classe alors que nous devons effectuer une inclusion la plus personnalisée possible (élèves à besoins éducatifs particuliers, élèves dyslexiques...)
  • L’impossible choix à effectuer entre les dispositifs suivants : l’option euro-anglais en 4 e et en 3e, une partie de l’A.P en Mathématiques et en Français, les E.P.I, les dédoublements, le latin, une heure d’Histoire-Géographie pour les UPE2A.
  • la suppression de postes et la multiplication de services partagés (cette année trois services pourraient être partagés : En Histoire-Géographie, en Musique, et Arts Plastiques).


Ces diminutions d’horaires, cette surcharge de travail des enseignants contribue à dégrader les conditions dans lesquelles les élèves étudient. Nous condamnons cette gestion de la pénurie par les heures supplémentaires. C’est pourquoi nous rejetons le projet de la DHG 2021 et nous demandons :

  • 14,5 heures postes au minimum pour maintenir l’existant. II serait nécessaire, afin d’assurer un encadrement suffisant des élèves qui nous sont confiés, de bénéficier d’heures-postes au lieu d’heures supplémentaires pour maintenir notamment des dédoublements pour tous les enseignements linguistiques et en sciences, de l’A.P, des E.P.I.
  • la transparence sur ce qui relève d’une indemnisation (que ce soit sous forme d’HSE, d’HSA ou d’IMP) afin de savoir comment seront rémunérés les projets pédagogiques dans lesquels nous nous engageons.
  • la transformation d’HSA en heures-postes, afin de garantir un service public de qualité qui permette de répondre aux besoins des enseignants comme des élèves.