8 avril 2022

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Compte-rendu de l’audience AESH Suite à la grève du 5 avril 2022

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Compte-rendu de l'audience AESH Suite à la grève du 5 avril 2022
L’administration était représentée par :
  • Mme De Saint-Jean – Directrice Générale des Ressources Humaines du Rectorat
  • Mme Moz : directrice école inclusive du Rectorat

Nous étions 5 représentant.es du personnel : 2 pour la FSU, 1 pour la CGT, 1 pour Sud, 1 pour le SNALC.

Nous avons portées fort les revendications nationales des AESH pour une véritable revalorisation, le versement des primes REP/REP+, la fin des temps partiels imposés, la suppression des PIAL et la création d’un véritable statut de la Fonction Publique.

Comme d’habitude, l’administration nous a dit qu’elle fera remonter ces revendications au ministère via M. Le Recteur. Mme De Saint-Jean a tout de même essayé de reprendre les arguments de Jean-Michel Blanquer, disant que les AESH avaient déjà été revalorisés en début d’année (ce qui n’est pas le cas : seule une nouvelle grille de rémunération, qui ne représente pas une revalorisation, a été mise en place), et que la PSC et la prime d’activité pouvaient être considérés comme une forme de revalorisation. Nous avons argués que la PSC était versée à tous les personnels, et que la prime d’activité était justement versée aux salariés touchant un très petit salaire.
Mme De-Saint-Jean a aussi scandaleusement essayé de faire le jeu du « soutien » entre les personnels, disant que les AESH n’étaient pas les seuls à travailler sur plusieurs établissements, en faisant référence aux profs TZR. Sauf que ceux-ci ne sont pas payés sous le seuil de pauvreté, et qu’ils ont bon espoir de trouver un poste fixe un jour !

Au niveau académique, nous avons fait remonter la souffrance des personnels, liée à la fois à la difficulté du métier, au manque d’AESH, aux services sur plusieurs établissements, et au saupoudrage des moyens (avec des élèves ayant très peu d’heures d’accompagnement, ou plusieurs élèves suivis en même temps, parfois par des AESH différents…) qui conduit à une perte de sens grandissante du métier.
L’administration nous a répondu qu’elle avait conscience de cet état, mais que c’était lié à la fois au manque d’AESH, mais aussi qu’elle faisait au mieux avec les moyens qu’elle recevait du ministère, et qu’elle allait retravailler leur répartition.

Nous avons également fait remonter plusieurs autres problèmes spécifiquement liés à l’académie :

  • Que la formation initiale soit effectuée sur des heures de travail, et non sur le temps libre des AESH (souvent dédié à un 2e travail nécessaire).
  • Que les frais de déplacements soient mieux remboursés, particulièrement en zone rurale : certain.es AESH sont parfois obligé.es de parcourir des dizaines de km pour aller d’un établissement à l’autre. Outre notre critique de cette mutualisation des AESH, nous avons critiqué que le processus de remboursement des frais de déplacement était encore trop peu clair, et que peu d’AESH obtiennent à cause de critères trop restrictifs.

Sur ces deux points, l’administration nous a dit qu’elle allait y réfléchir… Sur le remboursement des frais de déplacement, comme cela ne concerne pas que les AESH, les représentant.es du rectorat nous ont dit qu’ils-elles allaient réfléchir à ces critères avec des groupes de travail plus larges, possiblement en y intégrant des organisations syndicales.

En conclusion, on le voit, l’administration semble être consciente des problèmes et de la précarité dans laquelle sont placé.es les AESH de l’académie, mais n’y apporte aucune solution ! Seule des « réflexions » sont proposées, dont on sait que peu de choses en ressortent. L’administration temporise, et pendant ce temps la situation empire…

A bientôt dans les mobilisations donc !