12 septembre 2019

Métiers - conditions de travail

Une rentrée 2019 chaotique

    Partager cet article :
Une rentrée 2019 chaotique
  • mise à jour 12.09 - établissements mobilisés
    • collège de Vonnas (01) : Grève le vendredi 13 septembre

Communiqué de presse



Les personnels du collège de Vonnas se sont réunis ce midi en assemblée générale.

Hier mercredi 11 septembre, une délégation de 3 enseignants et 2 parents d’élèves a été reçue à Bourg-en-Bresse par Mme Rémer, DASEN de l’Ain. Ils sont sortis déçus et assez ulcérés de cette entrevue. Aucune proposition n’a été mise sur la table pour rétablir la classe supprimée, alors que 25 élèves supplémentaires sont accueillis depuis la rentrée. Aucune proposition non plus pour régler les problèmes apparus depuis la rentrée : élèves qui n’ont pas de place assise en salle de sciences, groupe d’espagnol à 31 etc... Rien.

Au lieu de cela, peu d’écoute des problèmes, des parents peu considérés, et, à propos des problèmes de sécurité, l’affirmation peremptoire que l’éducation nationale n’est pas seule responsable des bâtiments.

Pour ces raisons, les personnels du collège sont en colère et ont décidé (à l’unanimité moins deux abstentions) de faire la grève Vendredi 13 septembre, qui devrait être à nouveau massivement suivie. Avec le soutien des parents d’élèves, ils maintiennent malgré tout leurs revendications, même si en face, la porte semble définitivement fermée.

Ils seront présents dans l’établissement demain, et vont travailler à la préparation de nouvelles actions, dans les semaines qui viennent.

  • mise à jour 11.09 - établissements mobilisés
    • collège Schoelcher - Lyon (69) : débrayage le 12/09 pour les effectifs
    • collège d’Irigny (69) : audeine à l’IA le mardi 17/09
  • mise à jour 06.09 - établissements mobilisés
    • collège Barbusse - Vaulx en velin (69) : en grève depuis lundi, audience ce jour à l’IA
    • UPE2A (69) : les enseignants d’UPE2A en grève le 5/09, audience à 11h à l’IA
    • lycée Saint Just - Lyon 05 (69) : Emplois du temps intennable

Communiqué de presse



Des emplois du temps inopérants au lycée de Saint Just

Les enseignants ont été alertés par leur Direction le 27 Août : les emplois du temps étaient inaboutis et ils seraient refondus dans les plus brefs délais. Une version a été remise de manière provisoire aux équipes ; le constat est alarmant : des cours ont été placés de 18h à 19h, le samedi après midi également de manière virtuelle, des groupes de langues dépassent les effectifs de 38 (un atteint 42 élèves), il est matériellement impossible de faire l’appel pour un grand nombre d’enseignants les listings n’étant pas finalisés ; des cours ne seront pas dispensés pendant cette période annoncée de 3 semaines. Les équipes de langues vivantes ont obtenu de repousser la prise des groupes au lundi 9 septembre. Aucun manuel en mathématiques n’a été distribué par la Région.

De nombreux autres problèmes ne sont encore sans doute pas identifiés.

Les enseignants sont très inquiets et n’ont aucune visibilité quant à la suite de l’organisation de l’année scolaire.

  • mise à jour 03.09 - établissements mobilisés
    • collège Utrillo - Limas (69) : une « année blanche » en 2019-2020 (aucun projet, aucune sortie, aucun club cette année)
  • mise à jour 02.09 - établissements mobilisés
    • collège Prévert - St Genis Pouilly (01) : grève mardi 3 septembre (avec soutien des parents d’alèves) - tractage le 2 septembre (perte 1/2 poste AED et classes à plus de 30)
    • collège Barbusse - Vaulx en velin - REP+ (69) : grève à partir du 2 septembre (seuil du nb d’élèves par classe dépassé)
  • mise à jour 01.09 - établissements mobilisés
    • collège de Vonnas (01) : grève le 3 septembre (rassemblement devant le collège et AG) : + 25 élèves / 1 classe supprimée et la perte d’1/2 poste d’AED.
    • collège d’Irigny (69) : grève le 5 septembre et AG : effectif par classe qui explosent, perte d’un poste de CPE et d’un poste d’AVS

Communiqué de presse



Le collège Daisy Georges Martin est majoritairement en grève le jeudi 5/09 pour des raisons qui ont été longuement évoquées lors des nombreuses audiences à l’Inspection Académique. Les personnels avaient déjà alerté l’Administration, notamment lors de la grève locale du 14 février 2019, sur leurs inquiétudes concernant les conditions de rentrée.

Ces inquiétudes prennent forme aujourd’hui.

La suppression du 2ème poste de Conseillère Principale d’Education n’est pas compensée par un poste d’AED (surveillant). La sécurité de nos 679 élèves ne semble pas être une priorité pour les autorités académiques.

Sur 23 classes, on en compte 1 à 31 élèves, 13 à 30, 6 à 29, 3 à 28.

Parmi ces élèves, un grand nombre doit bénéficier d’un accompagnement personnalisé (du Plan d’Accompagnement Personnalisé pour les élèves dyslexiques par exemple, à la notification MDPH pour les élèves en situation de handicap, en passant par l’inclusion des élèves du dispositif ULIS), parfois d’une aide humaine. Certaines salles de classe spécialisées ne comportent que 28 places.

Nous demande-t-on de sacrifier les préconisations pédagogiques d’expérimentation ? Nous dit-on qu’en langue, une prise de parole individuelle d’une minute (dans le meilleur des cas) suffit à atteindre le niveau requis ? Veut-on nous faire croire, ainsi qu’aux parents, que le professeur peut consacrer un temps de qualité et accompagner au mieux chacun des élèves dans ces conditions ?

A moins de l’accuser d’incompétence, et à travers lui tout le service public d’éducation. Mais c’est la tendance actuelle.

Ainsi, un nombre grandissant de parents scolarisent leurs enfants dans le privé, parfois par choix, parfois parce que notre collège ne peut plus les accueillir faute de place.

Notre établissement, comme beaucoup d’autres, subit de plein fouet la casse du service public.

C’est parce que nous sommes profondément attachés à un service public de qualité, à l’égalité des chances pour tous nos élèves, et à nos missions que nous voulons pouvoir mener à bien, que nous faisons grève aujourd’hui.

Les personnels grévistes du collège Daisy Georges Martin et ceux, non-grévistes, qui les soutiennent.

    • collège Le Joran - Prevessins Moens (01) : grève le 3 septembre
    • collège St exupery - Bellegarde sur Valeserine (01) : grève le 4 septembre : demande des moyens pour une classe supplémentaire, un poste de CPE, un poste d’infirmière
    • collège Elsa Triolet (REP+) - Vénissieux ( 69) : grève le 5 septembre : effectifs par classe

Après une session du bac 2019 absolument chaotique (voir ici ) et des annonces qui visent à augmenter notre charge de travail et dégrader nos conditions de travail (5 jours de formation pendant les vacances, 2 HSA imposables, ... voir ici , c’est une rentrée très difficile qui se prépare.

Collège :

Les dernières informations transmises par les collègues des collèges de l’académie dénoncent des hausses d’effectifs (dans beaucoup d’établissements, on dépasse les 30 élèves par classe) et des préavis de grèves sont d’ores et déjà posés pour la rentrée. Nous avons déposé également un préavis académique pour couvrir toutes les actions en septembre.

Les effectifs ont été sous estimés souvent, les moyens sont insuffisants (des dispositifs sont abandonnées, l’inclusion se fait sans moyens, les UPE2A sont en nombre insuffisants dans les trois départements, …) La rentée s’annonce chaotique et le ministre, complètement déconnecté de la réalité du terrain, annonce une énième réforme du DNB !

Dans les collèges, on paie l’austérité gouvernementale – voir ici le premier bilan académique

Lycée :

Alors que le Ministère continue à distiller les éléments de langages et autres contre-vérités pour « vendre » sa réforme du lycée et du bac, le SNES avec l’intersyndicale a tenu une conférence de presse commune le 10 juillet.
Voir les dernières annonces sur les réformes du lycée et du bac qui se mettent en place à marche forcée ici

La mobilisation se poursuivra à la rentrée, première étape : faire le bilan, dès la prérentrée, des conditions de rentrée dans chaque établissement. Un préavis de grève académique a été déposé pour permettre de couvrir toutes les actions.

Emplois du temps, choix de spécialités plus restreint que les annonces fracassantes du Ministre de l’Education Nationale, les premiers retours des collègues montrent que le lycée Blanquer ne résiste pas à l’épreuve des faits.

Vers un détricotage de l’Education prioritaire ?

Pierre Mathiot (connu pour sa mission sur la réforme du baccalauréat) et Ariane Azéma (mission ruralité) ont présenté à la FSU leur projet de rapport sur la territorialisation de l’éducation. Le Ministre devrait arbitrer avant septembre sur les différentes propositions du rapport.

Alors que le bilan prévu de la refondation de l’éducation prioritaire de 2014 n’a pas été dressé à ce jour, le ministère a annoncé une réforme en profondeur dont il a tracé une esquisse dans ses propos publics et sa lettre de mission, ouvrant à une réduction du champ de l’éducation prioritaire à court terme. Il faut retenir de ces propositions que la carte des REP+, conçue de façon étriquée, sera maintenue et gérée au niveau national.

Vers la fin progressive des REP ?

En revanche, au prétexte que les services du ministère sont « épuisés » par les réformes actuelles et leur rythme (réformes des lycées...), les rapporteurs préconisent que la carte des REP soit à la charge des rectorats « au plus près des besoins des territoires », avec un cadre de référence national indicatif. La mission retient aussi le principe d’une allocation progressive des moyens qui gommerait les effets de seuil.

Pour le SNES-FSU

  • l’expérience montre que les rectorats ne mènent de vraies politiques d’éducation prioritaire que si une forte impulsion est donnée par le ministère. Cette délégation, dans le cadre de budgets chaque année plus restreints, reviendra à délabelliser les REP à bas bruit en quelques années.
  • De plus, le ministère refuse toujours d’établir une carte ou un classement des lycées relevant de l’éducation prioritaire, et ce malgré nos multiples sollicitations.
  • La question de l’indemnitaire est aussi brûlante. Non seulement, la mission est favorable à la prime REP+ « au mérite », mais elle préconise de remplacer la prime REP par des IMP, système plus flexible et gradué de rémunération. Autant dire que ces primes risquent d’être rapidement revues à la baisse. Seul point positif, les rapporteurs estiment que les AED et AESH devraient en bénéficier.

Le SNES appelle à la rentrée à une HIS dans tous les établissements pour faire le bilan établissement par établissements des conditions de rentrée et mettre en débat les modalités d’action pour dénoncer la dégradation des conditions de travail et d’étude (effectifs par classe, manque de moyens...), l’appauvrissement de l’offre de formation, les choix budgétaires du gouvernement et la mise en place d’une école inégalitaire.