Pour les salaires : EN GREVE LE 29 SEPTEMBRE !
Dans la fonction publique, l’augmentation de 3,5% de la valeur du point d’indice au 1er juillet 2022 ne rattrape pas les pertes de ces dernières années et ne couvre même pas les effets de l’inflation (augmentation de près de 6% depuis mai 2021).
Tous les collègues en subissent les conséquences au quotidien : collègues sur plusieurs établissements qui voient leur frais d’essence peser très lourdement dans leur budget, AESH et AED en grande difficulté financière…
Le SNES avec la FSU revendique, dans l’immédiat, l’augmentation des rémunérations de 10% au moins pour préserver les conditions de vie de l’ensemble des agentes et agents du service public et, ensuite, un plan pluriannuel de rattrapage des pertes subies.
Dans un mail envoyé à toute la profession, le président revient sur la promesse d’une augmentation des rémunérations de 10 % sans conditions. Ou quand les promesses présidentielles se transforment en arnaque…. (Lire ci-dessous : Paroles, paroles !)
Les manifestations
Lyon : 11 h – départ Manufacture des tabacs |
Saint Etienne : 11 h – départ de la Bourse du travail |
Roanne : 10h30 - départ Centre universitaire |
Villefranche sur Saône : 17 h 30 – départ de la Place du Promenoir |
Bourg-en-Bresse : 14 h – départ du Champ de foire |
Le matériel
Ci-dessous du matériel pour mobiliser et faire en sorte que nous soyons toutes et tous dans la rue le 29 septembre !
- Tract
- Affiche
- Appel intersyndical
Les HIS organisées et à venir
- 13 septembre :
Cité scolaire Tarare |
- 15 septembre :
Lycée La Martinière Diderot (AED), Lyon 1 | Cité scolaire de Tarare (AESH) |
- 16 septembre :
Lycée Lumière-Lyon 8 |
- 19 septembre :
Clg F. Mistral-Feyzin | Lycée Carriat à Bourg |
- 20 septembre :
Clg Longchambon-Lyon | clg Joliot Curie à Bron | clg Jean de Tournes à Fontaines sur Saône |
Clg Paul Claudel à Lagnieu | Lycée Saint-Just, Lyon 5 |
- 22 septembre :
Clg F. Brossette à Cours-la-Ville | clg Bellecombe-Lyon 6 | Clg vallon à givors |
Lycée Etienne Mimard Saint -Etienne |
- 23 septembre .
Collège François Truffaut Rive de Gier |
- 26 septembre .
Lycée Ampère-Lyon 2 | Clg Les Iris Villeurbanne | Clg le palais Feurs | Clg Pagnol pierre-Bénite |
- 27 septembre .
Clg Faubert à Villefranche | clg J. Renoir à Neuville | Clg Ampère à Oyonnax | Clg du Revermont à Bourg | LPO Camus/Sermenaz Rillieux | Lycée Colbert Lyon 8 | CLG Les Bruneaux Firminy | Lycée La Martinière Diderot Lyon 1 | LPO du Forez Feurs |
Paroles, paroles….
Depuis 6 mois, Emmanuel Macron et Pap Ndiaye n’ont cessé de souffler le chaud et le froid sur le dossier des rémunérations. Dernier revirement en date, la promesse de 10% d’augmentation sans conditions en 2023 comprendrait en réalité les maigres primes du précédent quinquennat, faisant alors des +10% une moyenne entre les professeurs et les deux quinquennats ?!
Retour sur des déclarations qui ont entretenu le flou…et quand c’est flou…
- Acte 1 : le prof bashing pour justifier l’absence de mesures générales sur les salaires
Lors de la présentation de son programme, le candidat Emmanuel Macron juge ainsi « difficile de dire qu’on va mieux payer tout le monde, y compris ceux qui ne sont pas prêts à s’engager et à faire plus d’efforts », répétant ici ou là ne pas croire en une « revalorisation homogène de tous les enseignants ».
Des propos insultants qui surfent sur le prof bashing et qui s’inscrivent dans une basse stratégie de racolage électoral.
- Acte 2 : quand le président candidat se souvient que les personnels votent
En difficulté dans l’entre deux tours de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron rétropédale en annonçant une augmentation de 10% des salaires de tous les enseignants, sans conditions, pour janvier 2023.
Quelques heures plus tard, son entourage vient nuancer les propos, cette hausse est un « ordre de grandeur » et le niveau précis de cette hausse de salaire sera « affiné », insistant surtout sur l’objectif de pas un professeur en dessous de 2000 euros nets par mois. Les milieux et fin de carrière semblent déjà sortis du paysage. Un revirement de situation symbole des atermoiements présidentiels : le candidat président a-t-il vraiment eu l’intention d’augmenter les salaires de 10 % sans condition ou tout cela ne relevait-il que d’une piètre stratégie électorale d’un candidat en danger électoral à quelques jours du 2d tour ?
- Acte 3 : le président fait sa rentrée à la Sorbonne
Grillant la priorité à son ministre de l’Éducation nationale, Emmanuel Macron ouvre la traditionnelle rentrée des recteurs. Dans un long discours où se mêlent réaffirmation des engagements présidentiels et sorties surréalistes (à l’image d’un président qui semble découvrir l’existence des projets d’établissements), l’objectif d’un professeur débutant à 2000 euros nets est réaffirmé et la président de la République ressort de son chapeau l’augmentation de rémunération de 10 %, sans conditions pour tous les enseignants : « un investissement massif de la nation que nous assumons, que le Ministre va continuer de poursuivre et qui permettra environ 10 % d’augmentation de la rémunération par rapport au statu quo ante pour nos enseignants et là, de manière totalement inconditionnelle ».
Mais rien n’est dit du calendrier (sur tout le quinquennat, en 2023 comme annoncé lors de la campagne ?). Et surtout ce montant reste bien éloigné des pertes de ces dernières années et s’accompagne d’un autre volet sur les rémunérations, avec le retour du « travailler plus pour gagner plus » qui n’est en rien une revalorisation puisqu’il s’agit tout simplement de payer des activités supplémentaires.
- Acte 4 : des cafouillages ministériels
Invité sur France Info, Pap Ndiaye est interrogé sur le sort des milieux de carrière. Depuis les premières déclarations sur l’augmentation promise pour arrivée à 2000 euros pour les professeurs débutants, le SNES-FSU a pointé l’injustice qu’il y aurait à ne traiter que les débuts de carrière, oubliant les milieux et fin de carrière qui ont pourtant subi de plein fouet l’austérité salariale de ces dernières années. A l’heure où le gouvernement prétend améliorer l’attractivité de nos métiers, il serait pour le moins paradoxal et inacceptable que tous les personnels ne soient pas concernés par une augmentation de salaires : cela reviendrait à aplatir la carrière, voire à remettre en cause le principe de même de carrière, tout en alimentant l’augmentation des démissions en cours dans l’Education nationale.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les réponses du ministre ne permettent pas d’éclaircir les choses. Interrogé sur le calendrier (10 % pour tout le monde en septembre 2023 ?) et les bénéficiaires, Pap Ndiaye évoque un « plat qui dure au moins une dizaine d’année auquel nous devons auquel nous devons toucher pour que les enseignants en milieu de carrière voient leur progression se matérialiser ». Un milieu de carrière à une dizaine d’années ? Bon nombre de collègues ont du sursauter, avant d’essayer de démêler la réponse ministérielle…
En plus d’une très désagréable impression de flou artistique (« Nous préciserons les pourcentages d’augmentation » en octobre » dit le ministre), il ressort de cette intervention l’idée que tous les personnels ne bénéficieront pas d’un rattrapage salarial en septembre 2023 …et souvenons-nous qu’E.Macron évoquait initialement + 10% janvier 2023 !
- Acte 5 : l’aveu et l’arnaque ?
Dans un mail envoyé à la profession, le président (se substituant ainsi encore une fois à son ministre de l’ éducation nationale) écrit quelques lignes révélatrices « Le ministre entamera prochainement les concertations avec les organisations syndicales afin de poursuivre la revalorisation générale de la rémunération des enseignants initiée il y a deux ans. Il s’agit d’un investissement massif pour la nation, que nous assumons. Le salaire des enseignants aura ainsi augmenté d’environ 10% et aucun professeur ne débutera sa carrière à moins de 2000 €. »