Aux CSA (comité sociaux administratifs) académique et départementaux, nous sommes intervenus sur la question des DHG de lycée pour la rentrée 2023. Certes, en pré-bac, il est prévu 245 élèves en moins mais cette baisse d’effectifs ne peut occasionner à elle seule la suppression de 22.8 ETP (équivalents temps plein) et de plusieurs divisons (18 dans le Rhône par exemple). En effet, si baisse des effectifs il y a, des moyens doivent être trouvés pour financer les 1h30 de mathématiques pour tous les élèves de 1ère générale qui n’ont pas fait le choix de la spécialité mathématiques. Dans ce contexte, on ne peut que redouter nouvelle dégradation des conditions de travail et d’étude.
Une seule annonce pouvait sembler favorable : l’abaissement des seuils de 35 à 32 en 1ere STMG, mais c’est un trompe-l’oeil :
• D’une part cette réduction des effectifs s’accompagne d’une hausse dans les autres niveaux et voies (de 31 à 32,46 en moyenne en terminale technologique ; de 31,53 à 32,38 en première générale dans le Rhône par exemple…)
• D’autre part, elle induit une baisse des moyens pour chaque division de 1e STMG dont la dotation sera amputée d’1h, ce qui permettra notamment de financer, à moyens constants, le retour obligatoire des mathématiques (1h30 financées par groupe de 35 élèves) pour tous les élèves de 1ère générale qui n’ont pas fait le choix de la spécialité mathématiques.
En effet, abaisser la capacité d’accueil de 35 à 32, permet, d’un point de vue réglementaire, de diminuer l’enveloppe complémentaire d’1h par division (alors que passer de 35 à 33 par exemple n’aurait permis aucune économie ; en revanche, abaisser les effectifs à 30 -si l’objectif avait été pédagogique et non purement comptable-aurait permis la même économie, mais ce n’est évidemment pas le choix qui a été fait…)
Le texte et les modalités de calcul sont ici, article 9 https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000037202894
Ainsi, sous prétexte d’améliorer la situation en 1e STMG, on peut donc financer à budget constant les mathématiques en 1e générale, dans une logique qui continue à dépouiller ceux qui, bien souvent, ont le plus de besoins. On entrave aussi le choix que faisaient de nombreux lycées de financer sur leur marge 3 groupes de 24 plutôt que deux classes de 35.
En somme, contrairement à ce que pouvaient laisser penser les premières annonces qui voulaient faire croire à un progrès, nous sommes tous perdants, et les 1ères STMG encore plus que les autres !