Le SNES-FSU a obtenu une audience avec le Recteur vendredi 26 février. En effet, plusieurs remontées d’établissement étaient inquiétantes :
- Les préconisations du Ministère interdisaient les réunions de plus de 6 personnes dans les établissements mais, dans notre académie, la situation était des plus anarchiques : ici des réunions en présentiel à bien plus de 6 (CA notamment) ailleurs des velléités de limitation de la jauge dans les salles des profs.
- La situation sanitaire s’aggravait jusqu’à l’annonce, dans le Rhône, d’une « surveillance renforcée ». Pourtant, plusieurs S1 de lycée nous annonçaient la reprise en classe entière sans concertation.
- Le déploiement des tests salivaires dans l’élémentaire – à grand renfort médiatique et dans des conditions préoccupantes pour les professeurs des écoles – semblait devoir ruisseler jusqu’au secondaire.
Lors de l’audience, face aux questions de la FSU, le Recteur a clarifié sa stratégie. Ses réponses confirment qu’on marche sur la tête et que les personnels, une fois encore, vont en faire les frais.
Réunions de plus de 6 personnes dans l’Education Nationale :
Elles sont interdites. C’est une demande ferme du Ministère. Il est bien précisé que cela ne concerne que les adultes (ceux qui ne sont pas « apprenants »). Les classes peuvent continuer à 35 ou plus !
Tous les lieux clos sont concernés : même les salles des profs. Celles-ci ne seront pas fermées mais « il appartient à la responsabilité de chacun » de faire respecter la règle. Pour la demi-pension c’est la distanciation de 2m qui est importante. Elle reste ouverte aux personnels.
Seuls les conseils de discipline sont exemptés de la règle des 6 pour des questions règlementaires.
Dépistage :
- Les tests salivaires concernent essentiellement les écoles élémentaires
- Le secondaire est cependant concerné à la marge :
Dans le cadre d’une « veille » menée par le Ministère, 2 collèges, 1 LP et 1 LGT ont été sélectionnés pour chaque département. Les tests auront lieu tous les 15 jours.
Prévenez-nous s’il s’agit de votre établissement ! - Tests antigéniques dans les collèges :
Ils continuent sur le même format qu’en janvier et sont réalisés par des infirmières « volontaires ». Faites-nous remonter tout dysfonctionnement que vous constateriez (comme par exemple la prise en charge du planning de dépistage par les PP !) - Tests dans les lycées en lien avec la Région :
Ce sont des laboratoires privés qui réalisent les tests (antigéniques ou salivaires).
Plan de continuité pédagogique :
Il a été demandé aux établissements de préparer plusieurs plans de continuité pédagogique en fonction de différents scenarii (dont le confinement total). N’hésitez pas à nous faire remonter toutes les informations que vous auriez à ce sujet pour votre établissement.
Les lycées peuvent faire le choix de repasser en classe entière à condition qu’il y ait la mise en place d’autres dispositifs (concernant la demi-pension par exemple) !
Quelques rappels sur les ajustements du protocole sanitaire :
- 3 cas confirmés = fermeture de la classe (même s’il s’agit du variant anglais)
Quand on est en présence des variants sud africain et brésilien, fermeture de la classe dès le premier cas confirmé (même si le cas est confirmé non pas pour l’élève mais dans son foyer).
Depuis la reprise de février, 5 classes auraient fermé dans l’académie. - La période d’isolement passe à 10 jours pour les cas confirmés. Elle reste à 7 jours pour les cas contacts.
- Des arbitrages sont en cours avec le ministère pour maintenir les moyens permettant de prolonger les ASA (autorisations spéciales d’absence) avec AED dans les classes.
C’est grâce aux remontées que nous avions des établissements que nous avons pu solliciter le recteur et obtenir des réponses. C’est grâce à vos retours que nous pourrons continuer à contrer la politique d’affichage du rectorat et à dénoncer l’impact des mesures mises en place sur nos conditions de travail !