Grâce aux remarques de nombreux collègues, lors de la visio des s1 de lycée du 19/05, par mail ou téléphone, voici un premier bilan des épreuves de spécialité de Terminale qui confirme toutes les analyses portées par le SNES-FSU depuis les débuts, très chaotiques, du catastrophique Bac Banquer : dysfonctionnements, désorganisation et rupture d’égalité partout, satisfaction nulle part !
1. Organisation des épreuves : des dysfonctionnements ont été notés localement (surveillants, consignes sur le mode examen des calculatrices, charge de surveillance mal répartie entre collègues…). Le problème principal et commun à tous est la désorganisation totale des établissements pour toutes les classes durant cette semaine d’épreuves, et même durant tout le mois de mai (Viennent ensuite les ECE, la DNL, l’ETLV…) : absentéisme et démotivation des élèves s’accroissent partout, et cette désorganisation accrédite parfois, chez les parents, l’idée que les enseignants sont souvent absents alors qu’ils sont accaparés pour des tâches multiples et trop souvent dénuées de sens.
2. Réunions d’entente : Pourquoi une différence de traitement entre les réunions en présentiel et celles en visio ? Les secondes ne facilitent clairement pas les échanges ni la mise à plat des différents problèmes, surtout quand plus d’une centaine de collègues sont connectés simultanément.
Les problèmes, de natures diverses selon les spécialités, se sont multipliés lors de ces réunions (des convocations illisibles, aux IPR parfois incapables de répondre à la moindre question, de la répartition inégalitaire et désorganisée des lots de copies, aux éléments de corrigé et de barème inexistants ou inapplicables…). Nous en avons bien entendu parvenir la liste précise et complète à la Division des Examens et Concours !
3. Sujets et consignes de correction : là encore, les problèmes diffèrent selon les spécialités, et nous les ferons remonter au SNES-FSU national pour intervention au ministère : entre les coquilles dans certains sujets (rectifiées plus ou moins tôt, voire pas du tout dans certains centres), la différence de niveau entre les sujets des deux jours dans plusieurs spécialités (HLP, HGGSP, physique..), les sujets « réchauffés » (espagnol, mathématiques le 2e jour..), les « bidouillages » plus ou moins locaux de barèmes (choisir les 3 meilleurs exercices pour ceux qui ont mal lu la consigne et fait les 4 en mathématiques, les 2 meilleurs sur 3 en Physique, noter « au ressenti » en Anglais…), les moyennes à atteindre indiquées aux correcteurs ou non, les consignes de correction données ou pas (ou avec une semaine de retard en HLP)….. le constat est unanime : rupture d’égalité et désorganisation à tous les niveaux !
Par ailleurs l’engagement pris de ne pas affecter aux correcteurs des copies des deux jours n’a pas toujours été tenu.
4. Conditions de correction : le SNES-FSU a appelé les collègues correcteurs à utiliser les 4 demi-journées de décharge pour correction que nous avons gagnées. Les pressions des chefs ont néanmoins été fréquentes et variées pour tenter, au nom des « nécessités de service », d’en dissuader les collègues, déjà parfois culpabilisés de ne pas prendre leurs élèves à quelques semaines de l’EAF ou de la philosophie ou du Grand Oral. Nous alerterons aussi sur ces tentatives insupportables d’interprétations personnelles et inacceptables du BO de la part de chefs d’établissement !
Par ailleurs la dématérialisation des copies pose clairement plus de problèmes qu’elle n’en résout : flicage du temps de connexion et de correction, copies mal scannées, mal anonymisées, réparties au fil de l’eau et des jours, accès aléatoire et difficile à Santorin, problèmes spécifiques en HLP où la co-correction fonctionne très mal, etc.
5. Remarques diverses : de nombreuses questions se posent concernant la suite de l’organisation du baccalauréat pour cette session 2022 et nous avons demandé des éléments de cadrage à destination des jurys et des chefs de centre pour le GO (quels programmes limitatifs ? Quelles modalités précises lors de l’épreuve ?…), dénoncé le renvoi au local des modalités de rattrapage du contrôle continu, chaque établissement agissant à sa guise, posé la question de la rémunération de l’ETLV, de la DNL et des frais de déplacement….
Face à la désorganisation à tous les niveaux, il est plus que jamais indispensable de nous organiser collectivement pour reconstruire au plus vite sur les ruines du lycée Blanquer ! Ce premier bilan nous conforte dans l’idée qu’il est indispensable de continuer à porter sans relâche ce que le SNES-FSU revendique depuis le début : des épreuves nationales, anonymes et terminales en juin ! Merci de continuer à nous tenir informés de la situation dans vos établissements !