Peut-être ne le saviez-vous pas, mais en août 2019 une loi a transposé les dispositions de l’accord du 30 novembre 2018 relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans la fonction publique. Un plan d’actions pluriannuel doit être mis en place selon 5 axes : renforcer la gouvernance des politiques d’égalité, créer les conditions d’un égal accès aux métiers et aux responsabilités professionnelles, supprimer les situations d’écarts de rémunération et de déroulement de carrière, mieux accompagner les situations de grossesse, la parentalité et l’articulation des temps de vie professionnelle et personnelle et enfin, renforcer la prévention et la lutte contre les violences sexuelles et sexistes.
De nombreuses académies se sont mises au travail dès la parution de cette loi. En effet, en cas d’absence d’élaboration du plan ou de non renouvellement, une pénalité est due par l’employeur. Et pourtant…
À Lyon, dans la précipitation et l’impréparation les plus totales, le plan a été présenté au CTA en mars 2022 avant d’être envoyé au ministère, avec un axe 5 complètement vide, car comme répété maintes fois par les représentants de l’administration, l’axe 5 a été mis en pause dans l’attente du cadrage national. La FSU a bien entendu insisté sur le fait que d’autres académies ont déjà mis en place un dispositif de recueil des signalements des agents qui s’estiment victimes d’un acte de violence, de discrimination, de harcèlement moral ou sexuel ou d’agissements sexistes. Ce dispositif permet également de recueillir les signalements des témoins, ce qui, selon les textes, devrait être fait depuis le 1er mai 2020 !
Le sous-groupe de travail sur l’axe 5 a été réuni le mercredi 18 mai. Il était prévu d’avancer quand même sur le sujet car la note de cadrage tardait à paraître. La FSU, ayant de son côté bien avancé sur le sujet, attendait de cette réunion des avancées concrètes, notamment sur le dispositif de signalements et sur la formation des agents aux VSS, indispensable.
Eh bien ce n’était pas à l’ordre du jour ! Aucune réflexion sur les moyens humains et financiers à mobiliser, des tentatives de nous imposer un travail d’extraction de données sur un questionnaire, des propositions d’écouter le témoignage de référents égalité d’autres académies qui, elles, ont fait le boulot…
Le SNES, avec la FSU, a fait connaître son indignation devant ce sur-place.
Le rectorat et avec lui le ministère sont une fois de plus hors-la-loi, et l’un des pires employeurs de France !