Le vertige du « en même temps »…

Enseignée et évaluée « à parts égales » par un professeur de littérature et un de philosophie, cette spécialité risque de laisser sur leur faim les deux disciplines. Les élèves ne la poursuivant pas en Terminale passeront en Première une épreuve de deux heures littéraire et (en même temps…) philosophique, mais sur un seul texte qui pourra être tantôt littéraire, tantôt philosophique.

Du flou…

Le programme est structuré en « objets d’études » assez flous, ni vraiment littéraires ni vraiment philosophiques. Il est présenté dans un ordre chronologique du premier semestre de Première au dernier de Terminale, ordre auquel il est cependant possible de déroger en classe.

De la culture générale ?

Si le programme initial a été conçu dans une optique très « culture générale et transversale », les recommandations des deux inspections générales assurent que cet enseignement conservera pourtant une dimension « disciplinaire authentique », « problématique et conceptuelle »… donc en contradiction avec un enseignement d’histoire de la culture et des idées.

La bibliographie hermétique rebutera les élèves habituellement attirés par l’ancienne série L. De quoi les transformer en orphelins de cette série et en futurs étudiants inquiets pour leur poursuite d’études.

Les propositions du SNES-FSU

  • Inverser les semestres en Première pour ne plus commencer par le thème de la parole dans l’Antiquité, très abstrait et éloigné dans le temps;
  • Transformer l’épreuve de spécialité de fin de première : plutôt que deux questions à traiter en deux heures, l’une à orientation philosophie et l’autre plus littéraire sur un texte, il serait préférable que le candidat ait le choix entre deux sujets (l’un philosophique et l’autre littéraire), ce qui permettrait de mener une réflexion plus construite.
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