L’étude des LCA sera possible en option facultative (de la Seconde à la Terminale) et/ou en spécialité (en Première et Terminale).

Option ou spécialité… un vrai faux choix

Les moyens alloués aux lycées conduiront à regrouper les élèves d’option et de spécialité. Les deux programmes sont compatibles, du moins en Première, mais associer grands commençants – ce que permet la spécialité – et élèves aguerris sera difficile.

Le SNES-FSU avait déposé des amendements visant à préciser le « caractère littéraire plus affirmé » de la spécialité et limiter les entraves à la liberté pédagogique (contraintes en matière d’évaluation, portfolio obligatoire). Aucun n’a été repris.

Quels objectifs ?

Les objets d’étude sont pertinents et susciteront l’intérêt des élèves tout comme les axes de travail : confrontation d’œuvres antiques et modernes ou contemporaines, étude de mots concepts, de grands personnages, repères historiques et géographiques. Mais rien n’est dit sur leur articulation ni sur les objectifs poursuivis. L’association du portfolio demandé en spécialité et en option facultative, du programme de langue ambitieux et d’une approche large de la traduction interroge sur les objectifs réels de l’enseignement.

Comment maintenir un enseignement linguistique ambitieux, débouchant sur des pratiques autonomes de lecture et de traduction des textes en langue originale, tout en accueillant des élèves débutants et en ouvrant vers une dimension culturelle plus large ?

Quelles épreuves ?

L’épreuve de spécialité en Première surprend et nos remarques n’ont pas été entendues. En deux heures il faudra lire un texte bilingue de 300 mots, traiter une question sur le lexique et une sur la langue. Puis il y aura le choix entre version et essai. La version est aussi longue

(50 mots) que celle de spécialité actuelle en L, avec une heure de moins pour l’épreuve et une formation totale réduite d’un an. L’essai sera certainement le sujet refuge. Pourquoi le limiter à 500 mots ? Avec 4 heures de cours hebdomadaires, les élèves ne pourraient-ils produire que 50 lignes sur l’objet d’étude travaillé en classe ?

Les propositions du SNES-FSU

  • La fin des regroupements de niveaux anti-pédagogiques;
  • Des horaires plus conséquents pour préparer au mieux le programme et l’épreuve de terminale;
  • Dans l’épreuve de bac, l’essai ne doit pas être limité à 500 mots.
ImprimerPartager