
« Le syndicat bloque tout, il refuse toute évolution du métier » |
Au contraire, le SNES aspire à de nombreux changements … Il débat avec les personnels, les chercheurs, les parents pour obtenir des évolutions qui permettront de lutter contre l’échec scolaire, de travailler mieux et en équipe. Par exemple, en obtenant des temps de concertation, en menant la réflexion sur l’évaluation des élèves, en réfléchissant sur la question du climat scolaire dans les établissements ou en engageant le débat sur le lycée et le baccalauréat. La force du SNES est de ne pas être dans la posture, de toujours se prononcer sur les projets qu’on nous présente après une analyse. Si nous nous sommes opposés à la réforme du lycée, c’est parce que, selon nous, le renforcement de l’autonomie et la remise en cause des disciplines qui sont un des fondements de notre identité professionnelle allaient à l’encontre de notre conception de l’Ecole et de l’intérêt des élèves qui nous sont confiés. Et nous sommes loin d’en avoir fini avec la réforme et ses conséquences. Le syndicat est par exemple une force pour refuser les tentatives des chefs d’établissement d’imposer des organisations pédagogiques et des modalités d’évaluation des élèves inopérantes. En lycée comme en collège, il s’agit de défendre notre liberté pédagogique face aux dérives neo-managériales. |
« Le syndicat n’est pas efficace, ça ne sert à rien ! » |
Et s’il n’y avait plus de syndicat ? Qu’est ce qui changerait ? Rêve ou cauchemar pour qui ? Vieille idée mais toujours d’actualité : l’union fait la force ! Nous n’obtenons pas tout, tout de suite, nous ne sommes pas au pouvoir et en face de nous, les gouvernements ou collectivités territoriales n’ont pas toujours les mêmes valeurs que nous … Des batailles restent à mener : rendre plus attractifs nos métiers pour mettre fin à la crise du recrutement, obtenir une baisse des effectifs par classe et avoir les moyens pour la réussite de tous les élèves, défendre un projet ambitieux pour l’Ecole publique face à la concurrence du privé, contrer les annonces du gel du point d’indice et exiger la revalorisation de nos saliares. Le libéralisme et son corollaire, la marchandisation des services publics ne sont pas des vues de l’esprit et rien n’est jamais acquis définitivement. Sans un syndicalisme puissant, organisé et expérimenté, avec des adhérents nombreux et présents dans tous les établissements, il y a bien longtemps qu’auraient disparu nos garanties statutaires. Elles sont aujourd’hui menacées directement par la loi dite « de la transformation de la Fonction publique ». . |
« Trop corporatiste, le SNES ! » |
Défaut pour ceux qui le traduisent par « syndicat de services », qualité à laquelle notre syndicat devrait exclusivement se consacrer déplorent d’autres. De fait, défendre les personnels et nos conditions de travail fait partie des statuts du SNES. Nous intervenons en audiences (récemment à la DEC sur le bac ou en appui des établissements), groupes de travail (TZR, non titulaires, etc ), comité techniques départementaux, académiques et nationaux, commissions paritaires … non seulement pour traiter de situations précises mais aussi pour défendre propositions et revendications élaborées collectivement, destinées à améliorer la situation de l’ensemble des catégories. Notre action et notre réflexion ne se limitent pas à ce seul domaine, loin de là. Le choix de s’appeler Syndicat National des Enseignements (et non des enseignants) du Second degré est d’ailleurs révélateur. Voir nos stages Et le SNES et sa fédération, la FSU, de par leurs objectifs ambitieux pour les élèves et les personnels, interviennent sur des questions sociales plus larges : lutte contre les politiques d’austérité et les choix économiques libéraux, membre actif de RESF, interventions en faveur des libertés, pour l’égalité femme/homme, contre le racisme et l’extrême droite, … en cherchant toujours l’unité syndicale la plus large. . |
« La cotisation est trop chère » |
66 % du montant de la cotisation est déductible des impôts donc un certifié au 7è échelon dont l’adhésion est de 195 euros, ne débourse en définitive après crédit d’impôt que 67 euros (et il est possible d’échelonner en 10 mensualités). A vous qui hésitez à vous syndiquer ou à renouveler votre adhésion, mais qui faites confiance au SNES pour vous aider et vous conseiller, sachez qu’adhérer, c’est se montrer solidaire et c’est aussi garantir une indépendance financière qui met notre syndicat à l’abri des pressions et lui permet de jouer pleinement son rôle ( 93 % des ressources du SNES proviennent des adhésions). . |
« Je n’ai pas besoin du SNES en ce moment » |
Et pourtant l’arbitraire, le « fait du prince », l’opacité des décisions, cela nous concerne. L’équité et la transparence pour les opérations de mouvement, de promotion, d’accès à la hors classe, … cela ne va pas tout à fait de soi. Combien de collègues par exemple auraient été lésés si nos propositions d’améliorations dans tous les groupes de travail et commissions n’avaient pas été retenues ? La répartition de la DHG, les pressions sur l’évaluation, la multiplication des réunions inutiles, l’imposition des heures supplémentaires .. Combien de lubies deviennent réalité sans la force du collectif ? A défaut de réussir toujours et partout, nous empêchons certaines évolutions néfastes et notre action est possible grâce aux syndiqués. Adhérez, c’est aussi être solidaire avec tous les autres collègues qui peuvent connaître des difficultés maintenant ; c’est nous permettre d’être en mesure de répondre à chacun quand il en a besoin, c’est donner les moyens aux militants d’assurer la défense de nos droits individuels et collectifs au quotidien. . |
« Je ne suis pas d’accord avec toutes les propositions du SNES » |
C’est souvent la première remarque qui vient quand on aborde la question de la syndicalisation. Pourtant chacun peut émettre des propositions, participer aux décisions… Les élections sont régulières au SNES et permettent à tous les syndiqués de choisir leur direction. Les débats peuvent être intenses à la fois pour établir les positions du SNES et décider des actions à mettre en œuvre. Si le SNES pèse sur les orientations de l’Ecole, c’est qu’il a su en faire un objet de réflexion pour l’ensemble de la profession. Nous n’avons pas de « prêt à penser », pas de tabous … Effectivement, vous ne serez pas d’accord avec toutes les orientations du SNES, à vous de les faire bouger… mais le vrai enjeu est bien d’avoir un syndicat de masse (parce que la force du SNES vient aussi du nombre de ses adhérents) dans lequel nous ne sommes pas toujours d’accord sur tout mais où nous nous retrouvons sur l’essentiel. . |